Pierre Encontre : pasteur, qui continua à célébrer les sacrements à St-Geniès et les villages aux alentours entre 1750 et 1789, alors que la religion réformée est interdite.
Paul Guizot : dans la première moitié du XVIIIème siècle, issu d’une vieille famille bourgeoise calviniste de Saint-Geniès, il part chercher fortune à Saint-Domingue. La famille, riche en foncier, connaît de graves difficultés financières. Après maints déboires, Paul rentre à Saint-Geniès avec quelques biens et un enfant qu’il a eu avec l’une de ses esclaves noires affranchies, Catherine Rideau.
Louis Guizot : cet enfant, reçoit une bonne éducation qui lui permet de reprendre honorablement les affaires de la famille et ce malgré les entraves liées à sa couleur. Il fait partie des quatre représentants du village aux États généraux de 1789 et porte différentes doléances. Certaines inspireront directement les articles 10 et 11 de la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, ex : « Nul ne peut être inquiété par ses opinions pourvu que leurs manifestations ne troublent pas l’ordre public établi par la Loi. » Il est ensuite élu maire de Saint-Geniès, le premier maire de couleur élu en France. Mais ses positions jacobines le conduisent à l’échafaud le 3 juin 1794, peu après l’exécution de son cousin nîmois, André Guizot père du futur ministre de Louis-Philippe.
Ernest Barre : fixé en Gardonnenque. Il crée en 1837 « la société de produits chimiques de l’Habitarelle » à Moussac : première fabrique de sucs de réglisse. Cette lucrative activité donne à travailler dans tous les villages alentour : Saint-Geniès, (et particulièrement les femmes) vit au rythme de la fabrique.
Frédéric Desmons : pasteur à St-Geniès entre 1857 et 1881. Militant laïque et radical, il sera député puis sénateur. Il sera surtout Président du Grand Orient de France. Mort le 4 janvier 1910, il sera enterré à Saint-Geniès-de-Malgoirès.